C’est avec beaucoup de tristesse que mon équipe et moi-même avons appris, il y a quelques mois, le décès de Dr William Barakett, C.M., président de la Fondation Butters et grand promoteur de la qualité de vie des personnes marginalisées.
Je veux lui rendre hommage, mais je sais que les mots ne pourront exprimer toute la peine que j’ai ressentie, et surtout toute l’admiration et la reconnaissance que j’éprouverai toujours envers cet homme aux qualités humaines et professionnelles exceptionnelles, profondément engagé à l’égard des autres et des plus défavorisés en particulier.
C’est dans le cadre de mes activités de recherche sur l’évaluation de la Maison Lily-Butters que j’ai eu le privilège de rencontrer le Dr Barakett pour une première fois. J’ai immédiatement été touchée par sa simplicité, son intérêt et son implication sociale, tout particulièrement auprès des plus éprouvés de notre société. Dr Barakett a rapidement compris l’importance de la recherche pour favoriser l’inclusion et la qualité de vie des personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme ainsi que pour soutenir les familles et les intervenants concernés.
Le Dr Barakett m’a non seulement appuyée et encouragée dans le développement et la poursuite des travaux de la Chaire DITC, mais il s’est engagé, à titre de président de la Fondation Butters, à ajouter le financement de la recherche aux objectifs qui incluaient déjà l’hébergement, le répit et l’aide aux familles. J’ai encore en mémoire une rencontre avec des donateurs potentiels où le Dr Barakett défendait avec humanité et détermination la cause de ces personnes et l’importance de développer des connaissances pour mieux leur venir en aide.
Lorsque plus récemment, j’ai échangé avec lui sur le financent d’un troisième mandat pour la Chaire DITC, le Dr Barakett a décidé de s’engager encore davantage pour que les chercheuses et chercheurs de notre équipe puissent poursuivre leurs travaux. Jusqu’à la toute fin, il a témoigné son respect et son attachement profond pour la recherche, le développement des connaissances et leur transfert afin d’améliorer la pertinence et la qualité des interventions.
Pour l’ensemble de ses gestes, pour sa générosité et son sens de l’écoute, pour sa conviction et son souci constant d’aider sans juger, pour son engagement à l’égard des autres et sa capacité à susciter la collaboration, l’adhésion et l’appui tangible de multiples façons, et pour l’immense privilège de l’avoir connu et aimé, je lui suis profondément reconnaissante.
Le Dr Barakett est et demeurera pour de nombreuses années, pour nous, comme pour ses proches et pour les dirigeants et partenaires de la Fondation Butters, une source exceptionnelle d’inspiration et d’engagement. Au nom de toute l’équipe de la Chaire DITC de l’UQAM, je tiens à lui exprimer ma plus profonde gratitude et mes plus sincères remerciements.
Diane Morin, C.M., Ph.D., FAAIDD
Professeure titulaire, Département de psychologie
Titulaire Chaire de déficience intellectuelle et troubles du comportement
Université du Québec à Montréal